Dossier original de Semper Luxembourg en collaboration avec la Division de la Pharmacie et des Médicaments
Sous la Direction du Dr Anna Chioti
La stratégie de vaccination nationale est basée sur les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé et de la Commission Européenne. Elle a été élaborée par un groupe de travail mis en place sous l’égide de la Cellule de crise interne au ministère de la Santé. La stratégie vaccinale est structurée autour de 5 piliers, à savoir l’allocation, l’approvisionnement, la logistique, la communication et la surveillance des effets après la mise sur le marché des vaccins.
Le plan stratégique pour le déploiement de la vaccination COVID-19 au Luxembourg a été élaboré sur la base des connaissances actuellement disponibles concernant l’efficacité des vaccins, leur sécurité, leur durée de protection, ainsi que l’effet du vaccin sur l’acquisition et la transmission de l’infection. Il sera actualisé en fonction de l’évolution des données et des besoins, lors de la mise sur le marché de ces vaccins.
Afin de répondre au mieux aux besoins de la population, la stratégie vaccinale sera adaptée au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie au Luxembourg, des caractéristiques des vaccins candidats, de leur disponibilité et de leur impact sur les différentes catégories de population.
Combinée aux autres éléments de la politique de lutte globale contre le virus, à savoir la prévention, le diagnostic et dépistage (tests), l’isolement des personnes infectées, le traçage et la mise en quarantaine des contacts, la prise en charge des patients COVID ainsi que la sensibilisation et l’information, la vaccination jouera un rôle crucial pour sauver des vies, endiguer la pandémie, protéger les systèmes de santé et contribuer au rétablissement de notre économie.
La vaccination contre la Covid-19 se fera sur base volontaire et les vaccins seront mis à disposition de manière gratuite, indépendamment du fait que les personnes disposent ou non d’une assurance maladie.
Conformément à l’avis de la Commission nationale d’éthique (C.N.E.), le Gouvernement répartira les vaccins dans une première phase parmi les catégories considérées comme prioritaires, à savoir les professionnels de la santé et le personnel des établissements hospitaliers, de même que le personnel des structures d’hébergement pour personnes âgées et des réseaux d’aide et de soins, ainsi que les personnes résidant dans ces mêmes structures.
«La stratégie vaccinale sera adaptée au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie au Luxembourg, des caractéristiques des vaccins candidats, de leur disponibilité et de leur impact sur les différentes catégories de population.» |
La priorisation d’autres catégories de personnes sera thématisée à un stade ultérieur et le plan de déploiement sera adapté en conséquence, en fonction de la disponibilité de doses de vaccins supplémentaires.
Les vaccinations contre le Sars-CoV-2 seront effectuées, du moins dans une première phase, dans des centres de vaccination. Ce choix est justifié entre autres par les exigences particulières en matière de transport et de stockage (à long terme), l’approvisionnement en vaccins dans des conditionnements multi-doses et la nécessité de prévoir des mesures de suivi des vaccinations.
Les centres de vaccination seront appuyés par des équipes mobiles pour mieux atteindre les personnes hébergées dans des structures pour personnes âgées. La gestion quotidienne des centres de vaccination sera confiée à des coordinateurs administratifs et à des professionnels de santé habilités à préparer et à administrer des vaccins avec le soutien d’équipes médicales.
Le Luxembourg s’est engagé dans le cadre des contrats d’achat anticipés négociés par la Commission européenne avec les producteurs, pour 1,3 million de doses de vaccin avec lesquelles il sera possible de vacciner plus de 800.000 personnes, étant donné que certains de ces vaccins nécessitent l’administration de 2 doses.
À ce jour, les candidats vaccins sont notamment BioNTech/Pfizer, AstraZeneca, Sanofi GSK, Johnson&Johnson, CureVac et Moderna.
Le premier vaccin disponible au Luxembourg est celui de Pfizer/BioNTech qui a reçu une autorisation de mise sur le marché conditionnelle de l’Agence européenne des médicaments (EMA) fin décembre 2020. Les prochains vaccins attendus et qui sont actuellement en cours d’évaluation auprès de l’EMA sont ceux de Moderna et AstraZeneca.
Un aperçu des différents modes d’action de ces vaccins a été publié dans la revue scientifique Nature, que nous vous invitons à découvrir dans son intégralité en ligne ( https://www.nature.com/articles/d41586-020-01221-y ), et dont vous retrouverez un résumé traduit dans le cahier spécial du magazine Semper de juin 2020.
Les vaccins de Pfizer, Moderna et Curevac contre la Covid-19 utilisent une version très récente des vaccins sans agent infectieux, les vaccins à ARN messager. Les caractéristiques immunogènes des ARN n’ont été découvertes que dans les années 90. Les premières applications de cette technique concernaient le cancer avec le premier essai clinique mené en 2002. Il faudra attendre 2012 pour que les premiers essais pré-cliniques soient conduits sur des agents infectieux. Actuellement, de nombreux vaccins ARNm sont en cours de développement (Zika, Chikungunya, influenza, CMV, rage…). Les vaccins basés sur les acides nucléiques bénéficient d’un développement et une mise au point rapide et sont relativement faciles à produire. En revanche, ils sont peu stables et nécessitent une congélation à -70oC et un respect strict de la chaîne du froid lors de leur transport. Leur entrée dans la cellule nécessite une encapsulation dans des nanoparticules lipidiques. Avec l’arrivée des premiers vaccins à ARN messager en médecine humaine, nous voyons énoncer régulièrement l’argument selon lequel ce serait un moyen de modifier notre ADN à notre insu. Qu’en est-il réellement ?
On voit ici que dans une cellule humaine, l’ARN messager ne peut porter l’information que depuis l’ADN vers le cytoplasme de la cellule. Une cellule de mammifère ne peut en aucun cas transformer de l’ARN messager en ADN, car il lui manque une enzyme essentielle à cette opération: la transcriptase inverse (cette enzyme est d’ailleurs présente naturellement dans certains virus, appelés des rétrovirus comme le virus HIV).
Un ARN messager ne sert dans aucune cellule à faire rentrer de l’information dans l’ADN. Il n’y a donc biologiquement aucun risque que l’ARN messager puisse avoir une quelconque action de modification épigénétique dans une cellule.
La fabrication de vaccins selon une méthode traditionnelle est lourde car elle comprend plusieurs phases dont celle de l’amplification de l’antigène vaccinal. C’est un processus pouvant être long, selon la quantité dont on a besoin et le type de technologie utilisé pour réaliser cette amplification.
Au contraire, l’utilisation d’ARN messager, une fois le code déterminé et standardisé, repose sur des techniques facilement industrialisables et permettant de produire très facilement de grosses quantités d’ARN messager.
Dans le cas d’un vaccin traditionnel on fournit directement au système immunitaire de l’individu la cible contre laquelle il doit se prémunir, alors que dans un vaccin ARN messager l’organisme réalise deux étapes au lieu d’une seule: fabriquer l’antigène puis apprendre à se défendre contre lui. $
Ce type de vaccin est inédit dans l’espèce humaine. La plupart des expérimentations ont eu lieu chez l’animal avant la période COVID. C’est pour cela qu’il est très important de disposer de l’ensemble des résultats des études en cours, et non pas seulement des communiqués de presse, pour pouvoir analyser en détail les effets potentiels de ce type de vaccin.
Le risque principal de cette famille de vaccin est le déclenchement d’une réaction inflammatoire forte. En effet il semble que cette manière de stimuler le système immunitaire favorise une puissante activation des interférons du groupe 1, ce qui peut déclencher des réactions inflammatoires excessives dans l’organisme. Cette sécrétion d’interféron explique les réactions générales à la vaccination, de type syndrome grippal avec fièvre, douleurs musculaires, articulaires.
L’ARN peut être transporté dans l’organisme par l’intermédiaire de plusieurs techniques, en particulier en l’insérant dans des petites structures appelées liposomes. Cela permet de favoriser le transfert de l’ARN messager jusqu’au ribosome, et la formula tion des liposomes utilisés explique en partie les différences de tolérance et d’effets secondaires immédiats entre différents candidats vaccins. Tout cet enrobage de l’ARN messager sera certainement perfectionné au fil du temps pour optimiser le profil de tolérance.
Les vraies problématiques de ces vaccins sont en fait en partie communes avec l’ensemble des candidats vaccins développés contre une nouvelle maladie telle que le coronavirus:
o Quelle sera la durée de l’immunisation et donc une seule séquence de vaccination suffira-t-elle ?
o Quelle sera la tolérance au long cours, surtout si des vaccinations annuelles sont nécessaires pour obtenir une immunité permanente ?
o Une vaccination pourrait-elle donner une protection partielle, c’est-à-dire protéger des formes graves en cas d’effet incomplet du vaccin ?
o La vaccination aura-t-elle un rôle efficace sur la contagiosité des individus?
Ces questions ne sont pas encore résolues et leurs réponses sont susceptibles d’évoluer dans les mois qui viennent.
Avant la COVID-19, il fallait souvent une décennie ou plus pour développer et rendre un vaccin largement accessible au public, bien que le premier vaccin antipoliomyélitique développé par Jonas Salk n’ait pris que six ans, et plus récemment, un vaccin contre le virus Zika n’a nécessité que 6,5 mois entre sa création et les tests sur l’homme. Les vaccins contre la grippe pandémique H1N1 sont également devenus largement disponibles dans les 6 mois suivant le début de la pandémie de 2009.
Ceci étant, les vaccins COVID-19 actuellement en phase d’essais cliniques avancés, ou en cours de déploiement dans certains pays, ont été développés en moins de douze mois. Certaines personnes sont naturellement préoccupées par la rapidité de cette réalisation, mais bien que des économies d’efficacité aient été constatées dans les processus de développement des vaccins, cela ne signifie pas que la sécurité des vaccins a été compromise. Au contraire, une combinaison sans précédent de volonté politique, de collaboration mondiale et de chance nous a permis d’y avoir accès aussi rapidement.
La demande mondiale de vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 est telle que les fonds publics et privés ont été investis en masse pour les développer et les fabriquer. Les gouvernements ont partagé certains des risques financiers associés à la mise à l’échelle et à la fabrication de grands volumes de vaccins avant leur homologation. Un tel financement a donné aux chercheurs les ressources dont ils ont besoin pour passer rapidement des stades précliniques aux stades ultérieurs de la recherche, et aux fabricants de vaccins la confiance nécessaire pour augmenter leur capacité de fabrication bien plus tôt qu’ils ne le feraient normalement.
L’utilisation de technologies de plateforme comme l’ARN messager et les vaccins vecteurs a également facilité le développement rapide des vaccins COVID-19.
Le vaccin Pfizer/BioNTech et plusieurs de ceux en essais cliniques de phase 3, y compris le vaccin de l’Université d’Oxford/AstraZeneca sont des systèmes «plug-and-play», où une fois qu’un antigène approprié a été identifié, sa séquence d’ADN ou d’ARN peut être déposée dans une plateforme pré-validée pour créer un candidat vaccin.
«La pandémie COVID a démontré qu’il est possible de développer, tester et approuver plusieurs vaccins sûrs et efficaces contre une nouvelle maladie en moins d’un an.» |
Le fait que ces technologies soient déjà en cours de développement pour d’autres virus a sans aucun doute aidé.
Non seulement cela signifiait-il que des prototypes de vaccins pouvaient être développés rapidement et que certaines données de sécurité sur ces types de vaccins existaient déjà, mais cela signifiait que les processus de production existants pouvaient être renforcés, accélérant la production et réduisant les coûts.
L’identification d’un antigène approprié pour déclencher une réponse immunitaire est une étape cruciale de ce processus de développement dont dépendent toutes les étapes suivantes. De tels antigènes pourraient inclure des composants trouvés sur l’enveloppe externe des virus, ou d’autres protéines virales qui peuvent également être emballées de manière à les rendre plus intéressantes pour le système immunitaire. Une fois que les antigènes prometteurs sont identifiés, ceux-ci sont testés sur des animaux pour étudier leur sécurité et leur capacité à déclencher une réponse immunitaire suffisamment forte. Ces deux premières étapes à elles seules peuvent durer 5 à 6 ans.
Pourtant, dans le cas de certains des nouveaux vaccins à ARN, les premiers antigènes COVID-19 ont été cartographiés quelques heures après que le génome du coronavirus a été rendu public par des scientifiques chinois. Le partage d’informations sur les antigènes des coronavirus apparentés qui causent le SRAS et le MERS a également aidé, et ensemble ces informations ont fait gagner des années de développement.
L’étape suivante du développement du vaccin est constituée d’essais sur l’homme, qui se déroulent généralement de manière séquentielle, en commençant par des essais d’innocuité de phase 1 chez un petit nombre de personnes, suivis d’essais de phase 2 dans des groupes plus importants, et enfin d’essais de phase 3, impliquant des milliers ou des dizaines de milliers personnes.
Passer par toutes ces phases peut habituellement prendre jusqu’à une décennie, non pas parce que c’est nécessaire, mais en raison des retards causés par la rédaction des demandes de subvention, l’obtention de l’approbation réglementaire pour les essais, la négociation avec les fabricants et le recrutement des participants aux essais. Cependant, dans le cas des vaccins COVID-19, ces essais se sont chevauchés, accélérant le processus. Les médias sociaux et le vif intérêt du public pour la COVID-19 ont également rendu plus rapide et plus facile le recrutement des participants à ces études.
La réalisation d’essais cliniques presque en parallèle a également permis aux chercheurs d’apprendre au fur et à mesure, en ajoutant différents groupes de risque en cours de route pour établir un profil plus complet de l’efficacité des vaccins dans différents groupes démographiques. En outre, l’implication de sites d’études dans de nombreux pays différents a permis aux chercheurs de «suivre le virus» dans une certaine mesure, en recrutant plus de volontaires dans les zones où le virus fait actuellement rage, ce qui signifie moins d’attente pour découvrir l’efficacité d’un vaccin.
Les essais cliniques peuvent également prendre beaucoup de temps si une maladie est rare, car dans ce cas, il faut plus de temps pour être en mesure de déterminer si les personnes vaccinées étaient moins susceptibles de développer une maladie que les personnes qui n’ont pas reçu le vaccin.
Par exemple, pendant des années, un obstacle majeur pour tester les vaccins contre le virus Ebola a été le petit nombre et la taille des épidémies d’Ebola, c’est-à-dire jusqu’à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest de 2014-2016. Le grand nombre de cas de COVID-19, y compris dans les pays disposant d’une infrastructure étendue pour mener des essais cliniques randomisés, a été une tragédie, mais a contribué à accélérer les tests des vaccins qui aideront à mettre fin à cette crise.
Étant donné que le processus d’approbation réglementaire est coûteux et risqué pour les entreprises, et que les agences de réglementation ont besoin de données détaillées et complètes sur les vaccins pour les approuver, les entreprises doivent généralement attendre que toutes les données sur un vaccin s’accumulent avant de les soumettre en une seule fois.
Cependant, en raison de l’urgence sanitaire, de nombreux organismes de réglementation ont introduit un processus de «révision continue» des vaccins COVID-19, permettant aux données d’être soumises et évaluées dès qu’elles sont disponibles, plutôt que d’attendre. L’idée est de permettre de se faire une opinion plus tôt sur la question de savoir si un médicament ou un vaccin doit être autorisé.
«Toutes les personnes impliquées dans le développement,les tests, l’évaluation et l’approbation des vaccins COVID-19 ont fait de ce travail leur priorité absolue.» |
Étant donné qu’une seule usine de fabrication peut coûter plus d’un demi-milliard de dollars et que même une fois qu’un candidat vaccin atteint les essais cliniques, il a encore moins d’une chance sur cinq de réussir, les fabricants sont naturellement prudents quant à des investissements aussi importants, jusqu’à ce qu’ils soient certains d’avoir un produit sous licence et commercialisable. Cependant, reporter la construction ou l’expansion d’usines de fabrication de vaccins et renforcer les chaînes d’approvisionnement nécessaires pour les livrer aux quatre coins du monde peut créer des retards supplémentaires qui pourraient coûter des vies. En partageant une partie de ce risque avec les fabricants, les gouvernements, les organisations internationales et l’Organisation mondiale de la santé, ont permis aux fabricants de démarrer, ce qui signifie que les gens de tous les pays devraient avoir accès plus rapidement à ces vaccins vitaux.
«Le grand nombre de cas de COVID-19 a été une tragédie, mais a contribué à accélérer les tests des vaccins qui aideront à mettre fin à cette crise » |
Un élément clé sous-tendant toutes ces avancées est que toutes les personnes impliquées dans le développement, les tests, l’évaluation et l’approbation des vaccins COVID-19 ont fait de ce travail leur priorité absolue. Les vaccins COVID-19 sont un excellent exemple de ce qui peut être fait lorsqu’un très grand nombre de personnes font de la réalisation d’un objectif commun leur priorité absolue.
La pandémie COVID a démontré qu’il est possible de développer, tester et approuver plusieurs vaccins sûrs et efficaces contre une nouvelle maladie en moins d’un an. Avoir abouti à des résultats d’efficacité aussi encourageants pour plus d’un vaccin candidat nous place dans une position extrêmement prometteuse, à la fois pour mettre fin à la pandémie et développer des vaccins contre d’autres maladies - y compris les futurs pathogènes qui pourraient être à l’origine de la prochaine pandémie. Mais seulement si nous nous souvenons des leçons apprises pendant cette période de crise exceptionnelle.
Pour en savoir plus InfoVAXX:https://covid19.public.lu/fr/vaccination/infovaxx.html Dans cette rubrique, vous trouverez notamment des réponses à des questions fréquemment posées ainsi que du matériel d’information conçu par le gouvernement luxembourgeois dans le cadre de la campagne de vaccination COVID-19. Vous pouvez télécharger ce matériel et l’utiliser librement pour vos activités de sensibilisation et d’information. Infovaxx est continuellement développé et mis à jour. |
• Stratégie vaccinale: https://sante.public.lu/fr/actualites/2020/12/communique-strategie-vaccination/index.html#:~:text=L’approvisionnement%20et%20la%20surveillance,de%20contrats%20d’achat%20anticip%C3%A9s.
• Différents modes d’action: https://www.sciencesetavenir.fr/sante/vaccin-contre-le-covid-19-vite-et-bien-est-ce-possible_146272
• Vaccins contre COVID-19: résultats intermédiaires d’efficacité et de sécurité https://www.infovac.ch/fr/infovac/actualites/862-vaccins-contre-covid-19-resultats-interimaires-d-efficacite-et-de-securite • Comment fonctionnent les vaccins à ARNm: https://covid19federation.wordpress.com/2020/11/19/un-vaccin-a-arnm-peut-il-reellement-reprogrammer-notre-adn/?fbclid=IwAR2h6GdK_FMlxCmEcD-z226vqvPnFlbgUGownqX6Jk_q7wxVPN5urtuZBuQ
• Développement rapide des vaccins: https://www.gavi.org/vaccineswork/how-did-scientists-manage-develop-safe-covid-19-vaccines-just-ten-months
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