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Soutenir la médecine translationnelle en renforçant les capacités: EATRIS-Plus démarre

15/06/20
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Category: Other
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Article paru dans le magasine SEMPER – édition Avril 2020 – www.dsb.lu

Rubrique sous la responsabilité du Dr Manon Gantenbein, PhD, Responsable du Clinical and Epidemiological Investigation Center du LIH


Soutenir la médecine translationnelle en renforçant les capacités: EATRIS-Plus démarre

Le Luxembourg Institute of Health (LIH) et l’Integrated Biobank of Luxembourg (IBBL) rejoignent le consortium de «EATRIS-Plus», un prestigieux nouveau projet européen financé par le programme de la Commission Européenne «Horizon 2020». L’étude, qui a officiellement démarré en février 2020, vise à faciliter l’accès aux capacités académiques, à l’expertise, aux technologies et aux services nécessaires afin de soutenir la traduction de découvertes biomédicales en nouvelles thérapies et interventions médicales.

Cette étude hautement collaborative et multisectorielle s’appuiera sur l’infrastructure de recherche existante «EATRIS» pour élargir la gamme d’outils et de services offerts à la communauté scientifique, pour améliorer sa portée internationale et sa durabilité à long terme et pour renforcer les collaborations avec l’industrie, avec le but ultime de faire progresser la médecine personnalisée. 

La médecine personnalisée repose sur l’utilisation de tests monitorant des biomarqueurs spécifiques, qui fournissent des informations précieuses sur l’état de santé d’un patient. En effet, les biomarqueurs peuvent aider à évaluer la probabilité qu’un patient développe une maladie, à la diagnostiquer, à évaluer sa gravité et sa progression, ainsi qu’à déterminer les stratégies thérapeutiques les plus précises et surveiller la réponse du patient au traitement. Cependant, avant que les biomarqueurs puissent être utilisés
efficacement dans le milieu clinique, ils doivent être validés et leur robustesse confirmée lors des études précliniques. De plus, le manque de compréhension de la relation entre les différents types de biomarqueurs et le manque de valeurs de référence de contrôle fiables pour ces biomarqueurs chez les individus sains constituent des obstacles supplémentaires à la mise en œuvre de la médecine personnalisée. Pour aider les scientifiques dans cette phase délicate de traduction des résultats de recherche en applications médicales tangibles, l’Infrastructure Européenne pour la Médecine Translationnelle (European Infrastructure for Translational Medicine - EATRIS) a été créée en 2014. En tant qu’infrastructure de recherche, EATRIS donne accès aux services, aux technologies et à l’expertise de laboratoire, clinique, industrielle, juridique et réglementaire aux universités, à l’industrie et aux associations de patients, afin d’aider les chercheurs à réduire le risque associé aux premiers stades du développement de médicaments ou de biomarqueurs.
 

" EATRIS-Plus est le deuxième projet Horizon 2020 à avoir démarré cette année pour les deux instituts."

 

Objectifs

S’appuyant sur le succès de l’initiative EATRIS, le nouveau projet EATRIS-Plus, qui a démarré à la mi-février, vise à augmenter l’offre de services, les ressources et les capacités de l’infrastructure afin de continuer à répondre aux besoins de recherche en médecine personnalisée et translationnelle. Plus précisément, sur sa durée de quatre ans, EATRIS-Plus cherche à consolider les capacités d’EATRIS pour mieux servir les universités et l’industrie; à renforcer davantage la viabilité sur le long terme du modèle financier d’EATRIS; à favoriser l’autonomisation des patients en les incluant activement dans les opérations de l’infrastructure; et à élargir les partenariats stratégiques avec les parties prenantes concernées. Ces objectifs seront atteints grâce à neuf lots de travaux, les trois premiers étant entièrement consacrés au développement d’une gamme d’outils et de ressources de support. Ceux-ci comprendront une «boîte à outils» contenant tous les éléments (tels que des lignes directrices, des documents de référence, des outils d’analyse de données, etc.) nécessaires pour mener les activités de recherche pour identifier des biomarqueurs diagnostiques et prédictifs basés sur des approches «multi-omiques», intégrant des technologies de transcriptomique, de génomique et de protéomique. Cette boîte à outils «multi-omique» sera développée et testée en Tchéquie sur une cohorte déjà établie de 1 000 individus en bonne santé. Un cadre opérationnel pour soutenir la coopération à long terme entre les universités et l’industrie sera également conçu.

Dans le contexte du projet, le Luxembourg Institute of Health (LIH) et sa biobanque IBBL seront impliqués dans toutes les activités prévues, et en particulier dans le lot de travail 3, pour lequel IBBL dirigera une tâche spécifique axée sur la mise en œuvre d’une évaluation «intra-laboratoire» de la performance du traitement des échantillons biologiques, en s’appuyant sur son expertise reconnue dans le développement de programmes de contrôle qualité externe (Proficiency Testing – PT). Cette tâche vise à s’assurer que les échantillons sont adaptés aux fins des analyses «omiques» en aval et permettra la comparaison des performances du traitement d’échantillons entre les différents laboratoires. EATRIS-Plus est le deuxième projet Horizon 2020 à avoir démarré cette année pour les deux instituts. Cela montre leur engagement à renforcer la visibilité et la réputation internationale de la communauté scientifique luxembourgeoise en tant que centre d’excellence en médecine translationnelle et transversale.

EATRIS Plus, qui a démarré le 13 février à Lisbonne (Portugal), dispose d’un consortium hautement interdisciplinaire de 19 partenaires de 16 pays européens, issus du monde universitaire, de l’industrie ainsi que d’associations de patients. Le projet est financé dans le cadre du programme Horizon 2020 «Développement et durabilité à long terme de nouvelles infrastructures de recherche paneuropéennes» (Development and long-term sustainability of new pan- European research infrastructures - H2020-INFRADEV-2018-2020), sous la thématique «Soutien individuel à l’ESFRI et à d’autres infrastructures de recherche de classe mondiale» (Individual support to ESFRI and other world-class research infrastructures - INFRADEV-03-2018-2019). Le projet dispose d’un budget d’EUR 5 million sur une durée de quatre ans.
 

Assurer une éthique de recherche

Le projet EATRIS-Plus s’appuiera sur la participation de volontaires en bonne santé pour le développement de la boîte à outils «multi-omique», ainsi que sur l’utilisation d’échantillons biologiques humains et des données associées. Ces aspects comportent des considérations éthiques qui doivent être monitorées et abordées selon la réglementation de l’Union Européenne et des pays membres. C’est pour cela qu’un Comité d’Ethique a été mis en place dans le cadre de l’étude. En effet, le rôle de ce comité sera d’examiner les aspects éthiques liés à l’utilisation du matériel biologique, aux formulaires de consentement éclairé des participants et aux informations sensibles traitées dans le contexte du projet. A cet égard, un représentant de chaque pays impliqué dans l’analyse des échantillons et dans le traitement des données (notamment
la Tchéquie, le Luxembourg, l’Espagne, les Pays-Bas, la Suède et la Finlande) a été désigné pour s’assurer que les exigences nationales soient respectées et que les documents spécifiques au projet soient conformes aux normes éthiques de chaque pays. Pour le Luxembourg, le Dr Manon Gantenbein, Chef d’Unité du Centre d’Investigation et d’Epidémiologie Clinique (CIEC) du LIH, a été nommée en tant que membre de ce Comité d’Ethique. Le Comité d’Ethique prévoit une réunion par an pendant toute la durée du projet, afin d’examiner et suivre les questions éthiques liées à l’étude et proposer des mesures correctives. Un rapport est également prévu tous les ans afin d’informer la Commission Européenne de ces aspects. Pour plus d’informations sur EATRIS-Plus, visitez: www.eatris.eu/projects/eatris-plus 

 

 

 

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