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EpiPath ā€“ de lā€™épigénétique à la pathologie

12/11/14
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Category: Other
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EpiPath – de l’épigénétique à la pathologie

Le Département d’Immunologie (LNSI) du CRP-santé, dirigé par le Prof. Dr. Claude P. Muller, vient de lancer une nouvelle étude intitulée EpiPath et qui s’intéresse à la question « Comment certaines expériences difficiles survenues lors des premières années de notre vie (adoption, divorce parental, ou maladie) peuvent-elles augmenter la susceptibilité de développer une multitude de maladies qui surviennent à l’âge adulte ? »

Un malheur survenu au début de notre vie serait-il source de maladie à l’âge adulte ?

L’adversité (adoption, divorce parental, ou autre expérience douloureuse) à laquelle nous avons dû faire face lors de notre enfance est reconnue comme l’un des facteurs de risque les plus importants à l’origine de trois problèmes majeurs de santé publique: les maladies cardiovasculaires, les infections des voies respiratoires et les troubles émotionnels ou de santé mentale. Ces trois groupes de maladies sont tous aussi liés à des changements sur la façon dont notre corps va répondre au stress. La principale réponse de notre corps qui s’effectue alors face au stress est conditionnée par notre environnement, en particulier celui que nous avons connu au début de notre vie. On estime que l’adversité vécue au plus jeune âge pourrait engendrer un risque important de modifications épigénétiques concernant les maladies précédemment énoncées : en d’autres termes notre environnement peut agir sur le développement de notre organisme.

Compte tenu de cette approche et de ces résultats, le Département d’Immunologie du CRP-Santé, conjointement avec l’Université de Luxembourg et L’Université de Trier, vient de lancer une étude clinique intitulée “EpiPath”.

Objectif de cette étude: mieux comprendre comment le malheur, l’adversité, survenus au plus jeune âge sont susceptibles d’affecter l’état physique et psychologique d’un individu, plus tard, au cours de sa vie. Dans cette optique, notre département recrute de jeunes adultes en âge de participer à cette étude et n’ayant connu aucune forme de malheur ou d’adversité lors de leur enfance.

Les marqueurs épigénétiques ainsi identifiés au travers de ce projet pourraient être source de résultat et de diagnostic pour le futur. En effet, ils montreraient alors des traces de l’adversité survenue au début de la vie et s’affirmeraient comme des facteurs de risque de maladies intervenant plus tardivement.

Participez à Epipath !

L’étude se compose de deux visites d’une demi-journée. La première visite se tiendra au Centre d’Investigation et d’Epidémiologie Clinique du CRP-Santé (CIEC) et sera basée sur des tests physiologiques tels que la mesure du rythme cardiaque, la tension artérielle, ainsi que la pratique de certains exercices simples. Lors de la seconde visite, les participants seront invités à un entretien psychologique à l’Université de Luxembourg. La troisième partie de l’étude comprendra un questionnaire mensuel online, qui devra rapporter la fréquence à laquelle le participant a été malade au cours d’une année.

Nous recherchons actuellement des participants en bonne santé pour notre groupe témoin. Ces participants doivent être âgés de 18 à 25 ans, et ne doivent avoir rencontré aucune forme d’adversité ou d’expériences difficiles survenues lors des premières années de leur vie. Une bonne connaissance de la langue allemande est requise. Les participants recevront une compensation en échange de leur participation.

Si vous souhaitez davantage d’information, vous pouvez nous contactez à l’adresse suivante : EpiPath@crp-sante.lu

L’équipe de recherche

L’équipe de recherche en PsychoImmunologie travaille depuis une dizaine d’années sur le stress psychologique et l’axe Hypothalamus-pituitaire- glande surrénale. Les travaux dirigés par le Dr Turner au sein du laboratoire du Prof. Dr. Muller sont réalisés sur le contrôle de transcription et de traduction du récepteur des glucocorticoïdes. On sait que des niveaux aberrants du récepteur pour les glucocorticoïdes (GR) sont associés à des troubles liés au stress, comme la dépression, et influencent des paramètres essentiels du comportement social, tels que l’humeur, l’apprentissage et la mémoire. Des travaux menés au sein de l’équipe ont ainsi montré qu’une des explications se situait au niveau de multiples exons, source de variabilité du gène du GR, intervenant dans l’homéostasie de ce récepteur. Les mécanismes en cause commencent seulement à livrer leurs secrets, et l’équipe Luxembourgeoise a démontré l’importance des mécanismes épigénétiques tels que la méthylation de l’ADN génomique comme clés du contrôle cellulaire de la réponse au stress. Et donc probablement les troubles de cette réponse. La nouvelle étude « EpiPath » est la suite logique de ces années de travail.

Légende pour la photo d’équipe:
Equipe de recherche du LNSI : Dr JD Turner, Prof Dr CP Muller, Sophie Mériaux, Anna Sternberg , Martha Elwenspoek, Fleur Leenen.

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