Dans le cadre de la 7ème conférence Internationale francophone sur le VIH et les Hépatites (AFRAVIH 2014) qui se tiendra à Montpellier du 27 au 30 avril 2014, un résumé a été proposé par certains acteurs œuvrant pour une meilleure organisation du suivi des personnes vivant avec le VIH/SIDA et l’hépatite virale C.
Le suivi épidémiologique du VIH/SIDA et des hépatites virales au Grand-Duché du Luxembourg est assuré par plusieurs acteurs. Parmi ces acteurs, le CRP-Santé et le Service National des Maladies Infectieuses collaborent dans la collecte et l’analyse des données issues des pratiques de routine et des études cliniques. Ces données regroupent les informations en population générale et en milieu carcéral. Le résultat du travail de synthèse et d’analyse réalisé dans le cadre d’une soumission de résumé pour la conférence AFRAVIH 2014 est résumé dans les lignes qui suivent.
L’objectif était d’investiguer la morbi-mortalité des coinfections VIH-VHC en population et en prison.
En pratique de routine 1245 personnes vivant avec le VIH/SIDA ont été suivies entre 1983 et 2013. 141 patients étaient coinfectés, dont 35 ayant séjourné en milieu carcéral. L’âge moyen était de 31±9 ans en population générale et de 29.9±6.2 ans en milieu carcéral. Des tests « t » de Student, de Chi 2 de Pearson ou de Fisher et un test de proportions appariées (Test de Mc Nemar) ont servi à analyser les données. L’âge de personnes vivant avec le VIH/SIDA suivait une distribution normale. La signification est à p<0,05. Les logiciels SPSS 17.0 et MedCalc v 9.2.1.0 ont été utilisés.
Les 141 coinfectés étaient constitués de 75,2% d’hommes et 24,8% de femmes contre 84,% d’hommes et 14,3% de femmes en milieu carcéral, il y avait une différence significative entre les proportions d’homme et de femme, p<0,0001. Dans la population, 52,5% ont contractés le VIH en premier pour 54,2% en milieu carcéral. Il n’y avait pas d’association entre la chronologie d’infection et la morbi-mortalité. La toxicomanie était le facteur d’acquisition (FA) le plus fréquent (pour le VIH 66,7% en population et 62,9% milieu carcéral ; pour le VHC 86,1% contre 83,3%). Il existait une corrélation entre les FA (r=0,75, p<0,0001). Le VIH1 représentait 98,6% en population et 100% en milieu carcéral. Il y avait 56,3% de génotype (GT) 1 du VHC contre 31,9% de GT3 en population et 61,9% de GT1 contre 28,6% de GT3 en prison ; il y avait une différence significative entre les proportions des GT1 et 3 par rapport aux autres GT (p<0,0001). Il y avait une association significative CD4 – charge virale du Virus de l’Hépatite C (VHC) d’une part ; et entreCD4 et – Fibrose, d’autre part ; (p<0,0001).
En somme, il n’existe pas de différence notable entre les deux populations comparées. Les limites relatives à la gestion des données et aux éventuels biais sont à considérer. Certaines analyses seront approfondies.
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